L'attaquant Karim Benzema, à nouveau buteur avec le Real, contre l'Atalanta en Ligue des champions, le 16 mars 2021 au stade Alfredo Fi Stefano près de Madrid

Montagnes à l'horizon: après avoir éliminé le FC Barcelone, le Paris SG va connaître vendredi le dénivelé du parcours qui l'attend jusqu'à la finale qu'il vise, après le tirage au sort des quarts et des demies de la Ligue des champions, à Nyon (12h00).

Après le "Final 8" à manches uniques de l'été dernier sur fond de pandémie de Covid-19, la compétition reine des clubs européens a retrouvé un semblant de normalité, malgré l'absence persistante de public dans les stades.

Avec le traditionnel format aller-retour, le printemps s'annonce chaud, comme l'ont été ceux de 2018 et 2019, marqués par les retournements mémorables réussis par Tottenham, l'Ajax, l'AS Rome ou Liverpool.

A jamais lié à la "remontada" subie en 2017 face au Barça, le PSG a déjà payé assez cher pour appréhender la folie d'une phase finale de plus en plus imprévisible, une tendance que Lyon et Leipzig, demi-finalistes, ont prolongée en 2020.

Mais cette année, c'est différent, clame-t-on dans la capitale: rassuré par son 8e de finale victorieux face aux Catalans (4-1, 1-1), l'équipe de Neymar et Kylian Mbappé a gagné en maturité.

"Clairement, c'est l'ambition du club que de la gagner. Nous avons conscience de notre responsabilité, et nous allons nous battre jusqu'à la mort pour y parvenir", a lancé son entraîneur Mauricio Pochettino à l'AFP.

Si Neymar, absent face au Barça, devrait être de retour, la route jusqu'à Istanbul, siège de la finale le 29 mai, s'annonce encore longue pour l'ambitieux club parisien, surtout qu'il reste de gros morceaux en lice.

En quarts de finale (aller: 6-7 avril, retour: 13-14 avril) se sont qualifiées sept équipes qui ont terminé en tête de leur groupe, plus le FC Porto, qui a battu la Juventus. La crème de la crème, donc.

- Le Bayern trop fort ? -

Le Bayern Munich, qui a battu le PSG (1-0) en finale en août dernier, se présente comme l'épouvantail absolu, lui qui n'a plus perdu de match européen depuis deux ans.

"Nous voulons gagner tous les matches, c'est notre ADN", a rappelé mercredi le milieu Josha Kimmich, après la qualification aisée aux dépens de la Lazio (4-1, 2-1).

Autre cador, Manchester City est l'équipe qui a impressionné le plus en 2021, avec une série de 21 succès consécutifs toutes compétitions confondues entre décembre et début mars.

En tête de la Premier League, les Mancuniens rêvent de quadruplé... sauf leur entraîneur Pep Guardiola: "Quatre titres, ce n'est jamais arrivé avant, et je ne pense pas que ça arrivera."

"On a encore tout à prouver", a assuré le technicien espagnol qui n'a jamais atteint les demi-finales depuis son arrivée en 2016.

Mais pour Paris, c'est un autre adversaire qui accapare les esprits: "De toutes façons, tout le monde est convaincu que (...) le prochain adversaire sera le Chelsea de Thomas Tuchel", écrivait le quotidien L'Equipe après les huitièmes.

- Le Real en embuscade -

La décision du club parisien, à la veille de Noël, de se séparer de Thomas Tuchel a dessiné un nouvel arc narratif dans l'histoire des confrontations PSG-Chelsea, un hit des années 2010.

Depuis qu'il a rebondi en janvier chez les "Blues", où il a retrouvé son ancien capitaine Thiago Silva, le technicien allemand n'a perdu aucun match, et reste sur une qualification maîtrisée face à l'Atlético (1-0, 2-0).

"Je ne suis pas sûr (de vouloir recroiser le PSG). Ils sont très, très forts, je les connais bien", a souri le Souabe au micro de RMC Sport.

Paradoxalement, bien qu'il soit le recordman de titres de la compétition (13 sacres), le Real Madrid de Zinédine Zidane, orphelin de Cristiano Ronaldo depuis 2018, suscite peu d'effusions. Mais avec Karim Benzema, encore décisif face à l'Atalanta au tour précédent (1-0, 3-1), les Madrilènes n'en restent pas moins dangereux.

Un doublé Liga - Ligue des champions ? "Oui, on va essayer ! Pourquoi ce serait impossible ?", a lancé Zidane.

A contrario, le Dortmund du phénomène Erling Haaland ou le FC Porto semblent sur le papier les adversaires les plus abordables pour Paris. Mais à ces hauteurs, on n'est plus sûr de rien.