Sans être brillant, le Paris Saint-Germain a été sérieux pour battre 2-0 des Lensois réduits à 10 pendant toute la seconde période, dimanche soir au Stade Bollaert en conclusion de la 18e journée, et s'envoler en tête du classement de la Ligue 1.

Le club de la capitale profite des défaites ce week-end de ses deux principaux poursuivants Nice, (deuxième, 35 points) et Monaco (désormais quatrième, 33 points) pour prendre une avance confortable (43 points).

Dans la foulée de sa victoire écrasante face aux amateurs de Revel (9-0), le club de la capitale poursuit avec sérénité son début d'année 2024 qui doit le voir monter en puissance jusqu'à son huitième de finale contre la Real Sociedad dont le match aller aura lieu dans un mois.

Si le PSG n'a pas été exceptionnel à Bollaert, cette soirée disputée dans le froid et sur une pelouse en mauvais état a permis de confirmer la bonne forme de Gianluigi Donnarumma après une période compliquée et ce qui apparaît de plus en plus comme une certitude: Bradley Barcola est un titulaire en puissance.

Barcola donne le tournis

Ce n'est pas Kylian Mbappé mais bien l'ancien joueur de l'Olympique lyonnais qui a brillé le plus contre les Sang et Or sur le côté gauche déserté par le Bondynois, une nouvelle fois positionné dans l'axe.

A la demi-heure de jeu, Barcola a ouvert le score en contre-attaque d'une fine frappe enroulée de près, bien lancé par Mbappé. Après avoir entamé les espoirs du public de Bollaert une première fois, l'ailier de 21 ans les a douchés juste avant la mi-temps en s'offrant un slalom somptueux entre quatre Lensois dont le dernier défenseur, Jonathan Gradit, qui l'a fauché, une faute qui lui a valu un carton rouge.

Tout au long du match, c'est avec Barcola que Mbappé s'est le mieux entendu, combinant et permutant pour donner le tournis aux Lensois. Son émergence pourrait régler le débat du buteur au sein de l'effectif parisien, alors que Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani, tous deux sur le banc, n'ont pas convaincu.

Avant Barcola, Donnarumma avait sauvé les siens à plusieurs reprises, acculés par les Lensois en début de match. Les dix premières minutes du match ont été clairement à l'avantage des joueurs de Franck Haise, en tribune pour purger sa suspension de quatre matches dont un avec sursis.

Dans la foulée d'une frappe de Mbappé repoussée par Brice Samba, une contre-attaque lensoise emmenée par le surprenant Faitout Maoussa et Elye Wahi a permis à ce dernier de s'infiltrer dans la surface parisienne avant d'être crocheté par Danilo.

L'arbitre a, en toute logique, accordé un pénalty aux joueurs de l'Artois, mais Donnarumma a fait le bon choix en décidant de ne pas plonger, repoussant la tentative plein centre de Przemyslaw Frankowski (7e).

Lens résilient

Donnarumma est encore intervenu pour sortir au devant de Maoussa quelques instants plus tard (9e) et mettre un terme au temps fort lensois.

Les Parisiens ont ensuite pris la mesure de leur adversaire, confisquant le ballon et se procurant plusieurs occasions. Mais les joueurs du PSG ont été imprécis devant les cages lensoises.

Kylian Mbappé a longtemps cherché la faille, butant sur son coéquipier en équipe de France Brice Samba à plusieurs reprises durant ce match (5e, 42e, 45e+1, 84e).

En face, malgré leur infériorité numérique, les joueurs du bassin minier ont jouer avec l'envie et l'abnégation qui les caractérisent, poussant jusque dans les derniers instants pour égaliser.

Mais que ce soit face à Neil El Aynaoui (55e), après un corner ou devant Ayanda Sishuba (88e), Donnarumma a été impérial jusqu'à l'estocade finale portée par Mbappé (89e), son 19e but inscrit d'une frappe croisée sur un beau service de Dembélé.