Cinquième du championnat avant la réception de Lyon, dimanche (13h00), le Stade de Reims de Will Still confirme les promesses entrevues la saison dernière, son mercato dispendieux semblant déjà être une réussite.

À Reims, le marché des transferts a été chargé: 45 mouvements cet été, dont dix arrivées dans le groupe professionnel. 

Le club a notamment recruté le défenseur Joseph Okumu, le milieu Teddy Teuma ou encore l'ailier Keito Nakamura. 

Tous étaient pistés par des formations européennes et l'équipe champenoise n'a pas hésité à battre son record d'achat (12 M€) pour arracher à l'Ajax Amsterdam l'international danois Mohamed Daramy, alors que Burnley était sur le dossier et proposait bien plus. 

"C'est la somme du travail effectué depuis cinq ans et ce qu'on a réussi à récolter sur le marché des transferts", s'est félicité auprès de l'AFP Mathieu Lacour, le directeur général de Reims, évoquant les transferts d'Hugo Ekitiké au Paris SG et de Jens Cajuste à Naples, sans oublier les droits de suite sur d'anciens Rémois, comme Axel Disasi, vendu par Monaco à Chelsea ou El Bilal Touré, passé d'Almeria à l’Atalanta Bergame.

"Ce que l'on récupère sur ces deux joueurs, cela finance l'achat de Nakamura", a poursuivi le dirigeant rémois. 

Objectif Europe

Revenu en L1 en 2018, le Stade de Reims a depuis grandi à son rythme, mais de façon régulière, comme l'illustre son activité sur le marché des transferts. 

Depuis cinq ans, le club champenois a rénové ses infrastructures, étoffé son staff technique et médical, et a investi dans la data.

"Avant de faire de grandes phases d'investissement, il fallait développer la structure matérielle et humaine", a expliqué Mathieu Lacour. Quand on investit sur (Junya) Ito, Nakamura ou Daramy, il faut que toutes les conditions soient réunies pour qu'ils performent". 

Sur le terrain, l’an dernier, le club a réalisé une série de dix-neuf matches de championnat sans défaite, qui a attiré la lumière sur son jeune entraîneur Will Still, âgé de 30 ans. 

Le Belge venait de succéder à Oscar Garcia, limogé alors que Reims était 17e, et a finalement ramené la formation marnaise à la 11e position. 

"Grâce à nos bons résultats, notre retour en Coupe d'Europe (en 2020) et nos investissements à l'étranger, on parlait déjà de nous en bien. Cette série a mis un peu plus en lumière le club et son projet", a commenté le directeur général.

Cette saison, cinquième après six journées, Reims peut déjà compter sur des recrues performantes: Teddy Teuma a inscrit trois buts, Mohamed Daramy deux et Keito Nakamura a ouvert son compteur à Lille (2-1), mardi dernier.

"On a déjà montré l'an dernier que si tout le monde fait les efforts, on peut être très compétitif et embêter n'importe qui", a insisté Will Still vendredi en conférence de presse. "Cette année, on a fait rentrer pas mal de qualité dans cette équipe, on l'a vu sur les buts à Lille, ça aide. On a fait une excellente première mi-temps, grâce à un état d'esprit général et un sens du sacrifice qui doivent être la base de notre identité de jeu", a-t-il ajouté. 

La réception de Lyon, dimanche, peut permettre aux Rémois de confirmer ce bon début de saison et rester concentrés sur les objectifs fixés: "Sur une moyenne de cinq saisons, on doit être top 9", annonce Lacour. Et sur les trois prochaines, accrocher une qualification en Coupe d'Europe". La feuille de route est tracée.