Lens, qui est à deux points d'assurer définitivement la deuxième place de Ligue 1, pourra compter face à Ajaccio samedi (21h00) sur le public incandescent de Bollaert, dont la ferveur a porté les Sang et or tout au long de la saison.

Les statistiques parlent d'elles-mêmes: Lens a remporté 16 de ses 18 rencontres à domicile, pour un nul et une défaite. Avec 49 points glanés à Bollaert, Lens a récolté sept unités de plus que la deuxième meilleure équipe en la matière, Rennes.

Comme un symbole, au bénéfice de la défaite marseillaise à Lille samedi (2-1), c'est donc à domicile que Lens dispose d'une première occasion de s'assurer définitivement la deuxième place de Ligue 1, synonyme de qualification directe en phase de poules de Ligue des champions.

Finir deuxième à Bollaert, "ce serait une forme de récompense pour tout un club, pour tous les supporters qui nous suivent depuis longtemps", a reconnu Florian Sotoca, l'un des cadres du vestiaire lensois, jeudi en conférence de presse.

"Ce serait un vrai bonheur pour eux, et pour nous de communier avec eux", a ajouté celui qui pourrait évoluer contre Ajaccio au poste de piston droit en l'absence de Przemyslaw Frankowski, suspendu.

Après chaque victoire, la recette est la même: les joueurs de Lens se réunissent face à la tribune Marek, celle du kop, et entonnent avec leurs supporters leur chant de victoire, "On les a chicotés". Après le succès contre Paris le 1er janvier (3-1), c'est le coach et manager général lensois Franck Haise en personne qui avait pris le micro, image du lien indéfectible entre l'institution et ses supporters.

"Un volcan"

Cette communion, nul doute que les joueurs lensois auront à coeur de l'offrir à leur public samedi, tant ils savent l'importance que son soutien a eue dans leur saison.

C'est dans cette enceinte que Lens a vécu les moments les plus forts de sa saison: la victoire contre le Paris SG, qui avait alors permis aux Lensois de revenir à trois points du leader parisien; le récital face à Monaco (3-0), probablement le match le plus abouti de la saison des Sang et or; ou encore le succès contre Marseille (2-1), ô combien difficile mais si précieux dans la lutte pour la deuxième place.

"Quand on est à Bollaert, tout peut arriver", a souligné Jonathan Gradit après la victoire contre Reims (2-1) il y a deux semaines, alors que Lens avait évolué à dix contre onze pendant 70 minutes. "C'est un volcan, une arène, et quand on est dans ce stade-là, on est obligé de se transcender".

Le public lensois a parfois même été trop fervent, à l'image des fumigènes craqués et des feux d'artifice tirés en tribune Marek face à Monaco.

Quoi qu'il arrive, les Lensois fouleront une ultime fois la pelouse de Bollaert cette saison: le 3 juin, à l'issue de leur match de la 38e journée à Auxerre, ils sont attendus dans la nuit à Lens, pour fêter avec leurs supporters cette saison déjà historique pour le club. Une fois de plus, le stade affichera complet.