Avec Marie-Antoinette Katoto remplaçante mais buteuse en seconde période, l'équipe de France féminine de football a battu l'Autriche (3-0), vendredi à Rennes, et disputera la finale à quatre de la Ligue des nations féminine.

Avec 13 points en cinq rencontres, les Bleues ont réalisé un parcours presque parfait et ne peuvent plus être rejointes par leur adversaire du soir, 2e, qui ne compte que 7 unités.

La dernière rencontre des phases de poule, au Portugal, mardi, ne sera donc guère plus qu'une rencontre amicale.

Elles rejoignent l'Espagne, déjà qualifiée, alors que les deux autres tickets se joueront entre l'Allemagne et le Danemark, d'une part, et un trio composé des Pays-Bas, des championnes d'Europe en titre anglaises et des surprenantes Belges, par ailleurs.

Favorites de leur poule après le tirage au sort, les joueuses d'Hervé Renard ont tenu leur rang, même si la rencontre a été très disputée, particulièrement en première période.

Moins talentueuses techniquement mais très disciplinées tactiquement dans leur 4-4-2, les Autrichiennes, qui avaient absolument besoin d'une victoire pour croire encore à la qualification, étaient venues avec des ambitions offensives d'entrée de jeu. 

Avec une frappe de Barbara Dunst qui a obligé Pauline Peyraud-Magnin à une belle horizontale sur sa gauche (7e), une tête décroisée d'Eileen Campbell qui a frôlé le poteau droit quelques secondes plus tard et un tir lointain de Marie Höbinger qui a trouvé la transversale (17e), l'Autriche aurait mérité de marquer dans le premier acte.

Henry trouve la faille

Mais c'est au contraire les Françaises qui ont trouvé la faille rapidement.

Alors qu'Hervé Renard avait averti avant le match sur la force autrichienne sur coups de pied arrêtés, Amandine Henry, de la tête, a ouvert le score sur un coup-franc de Selma Bacha (1-0, 5e).

La France aurait même pu doubler la mise avant la pause, la régionale de l'étape Eugénie Le Sommer se procurant un pénalty pour une main adverse. Mais elle a vu sa tentative détournée sur sa gauche par Manuela Zinsberger (44e).

Ce n'était que partie remise puisque la meilleure buteuse de l'histoire de la sélection a repris victorieusement un centre en retrait d'Elisa de Almeida à la 57e (2-0) pour la plus grande joie des 26.453 spectateurs qui ont rempli le Roazhon Park.

Si Le Sommer a raté le 3-0 six minutes après son but, l'histoire n'aurait pas été totalement belle sans que Marie-Antoinette Katoto, absente depuis un an et demi de la sélection en raison d'une grave blessure à un genou, ne se distingue.

Laissée sur le banc au coup d'envoi, elle a été lancée à la mi-temps par Hervé Renard.

Et à la 84e minute, elle a coupé magnifiquement un corner venu de la droite pour compléter le triomphe des Bleues qui pourront jouer le Final Four sans la pression d'une qualification olympique à gagner, puisqu'elles sont automatiquement participantes aux JO de Paris cet été, leur principal objectif.