Après deux défaites consécutives, le Stade de Reims a renoué avec la victoire à domicile (2-1) face à Strasbourg, au plus mal , vendredi soir en ouverture de la 14e journée de Ligue 1.

Dans un froid glacial, les joueurs de Will Still ont rapidement ouvert la marque et pris le dessus sur les Alsaciens, en manque total de confiance et de réussite, qui ont néanmoins poussé pour revenir en fin de partie.

Grâce à ce septième succès de la saison, les Champenois restent cinquièmes (23 points), mais reviennent à hauteur de Lille qui recevra Metz dimanche (17h05). Les Strasbourgeois de Patrick Vieira, quatorzièmes (treize points) n'ont pas gagné lors de leurs sept dernières rencontres.

Face à l'absence du milieu Marshall Munetsi, victime d'une grave entorse de la cheville droite à Rennes le week-end dernier, Still avait décidé de repasser à une défense à trois, système avec lequel son équipe avait récemment pris sept points en trois rencontres.

Après avoir encaissé six buts contre le Paris SG (3-0) et Rennes (3-1), l'athlétique trio Emmanuel Agbadou - Joseph Okumu - Yunis Abdelhamid a encore montré quelques signes de fébrilité, mais devant, Mohamed Daramy a beaucoup pesé.

Daramy omniprésent

L'international danois a d'abord été à l'origine du premier but, en centrant en retrait vers Amir Richardson qui a repris le ballon sans contrôle, aux six mètres, pour sa troisième réalisation de la saison (1-0, 9e).

Puis, lancé de son propre camp par Maxime Busi, l'ancien de l'Ajax Amsterdam a été à deux doigts de remporter son duel avec Matz Sels quand Lucas Perrin a taclé le ballon dans son propre but (2-0, 42e). Entre temps, l'ailier rémois s'est joué de Dilane Bakwa et Marvin Senaya sur le côté droit, mais son centre n'a finalement trouvé personne (18e).

"Mo (Daramy) a une qualité technique au-dessus de la moyenne, il apporte du danger sur le côté, c'est difficile de défendre face à lui, a salué Will Still après la rencontre. Il a été dangereux, décisif et percutant. Il faisait un peu le malin en disant que c'était lui qui avait marqué mais on sait bien que ce n'est pas lui... Ça va lui remettre les pieds sur terre ."

Naïf défensivement, le Racing a pourtant su se montrer dangereux à plusieurs reprises. Au sein d'une très jeune équipe (cinq joueurs de 21 ans ou moins au coup d'envoi), Kevin Gameiro (36 ans) a été le plus incisif.

L'avant-centre a permis aux Alsaciens d'espérer en fin de rencontre, en transformant un pénalty obtenu par Angelo Gabriel (2-1, 87e). Avant cela, il a servi idéalement Mouhamadou Diarra, mais Yehvann Diouf a sorti la parade qu'il fallait (34e) et en seconde période, le portier champenois a de nouveau pris le meilleur sur Gameiro (70e).

Emanuel Emegha, de seize ans son cadet, regrettera longtemps de n'avoir pas trouvé le cadre à cinq mètres du but, alors que le score était nul et vierge (8e).

Reims poursuit sa saison épatante et s'installe aux meilleures places du championnat, loin de Strasbourg.