"C'est le moment de travailler beaucoup et de parler peu": pour sa conférence de presse de présentation, le nouvel entraîneur de l'OM Marcelino a détaillé sa méthode et son système tactique, qui "ne s'éloignera pas beaucoup du 4-4-2", tout en assurant faire sienne la devise du club, +Droit au But+.

Marcelino, l'OM et le Vélodrome

Marcelino: "J'ai joué dans ce stade en 1985, avec les U20 de l'Espagne contre la France au tournoi de Toulon. On avait perdu 1-0, but de Papin (sourire). C'était beau mais ça n'était pas encore ce superbe et énorme stade. C'est un défi très important d'être dans un grand club européen, un club historique, le seul club français à avoir une Ligue des champions dans sa salle des trophées. Son histoire nous donne les valeurs et la culture à suivre, une philosophie que nous partageons. La devise +Droit au but+, on la fait nôtre. On sait l'exigence des supporters, notre ambition est qu'ils soient fiers de cette équipe."

Pablo Longoria (président de l'OM): "Un jour quand on travaillait ensemble à Valence, on allait en avion vers Crans-Montana et on est passés au dessus du Vélodrome. Et Marcelino m'avait dit, +ça doit être un stade impressionnant+. Je vois ça comme un signe du destin."

Les idées du coach

Marcelino: "L'équilibre est le point de départ du succès. Je veux une équipe organisée, dynamique, agile, attrayante. Notre idée du foot est similaire à celle qu'aiment les supporters de l'OM et ça nous rend optimistes. On a vu plusieurs matchs de la saison dernière. C'est assez différent de ce qu'on veut faire, surtout sur l'aspect défensif. Je respecte toutes les idées de jeu mais on ne verra aucun marquage individuel. Ça ne veut pas dire que c'est mal, juste que je conçois le foot différemment. Je peux aussi dire que 80 ou 90% des matchs, on jouera à quatre défenseurs. Mais la transition devra être très rapide, parce qu'on a une compétition, et pas des moindres, qui arrive très vite. L'organisation dépendra des joueurs mais on ne s'éloignera pas beaucoup du 4-4-2. On pourra aussi jouer en 4-2-3-1, qui est presque similaire, en fonction des profils offensifs, voire en 4-3-3. Mais on ne changera pas de système en fonction du rival. On doit convaincre les joueurs, leur transmettre une idée. L'objectif est toujours de gagner les matchs. Que l'on joue en Coupe, en championnat ou en Coupe d'Europe, on doit toujours gagner le prochain match. Cette mentalité est celle qu'on doit inculquer à tous les joueurs de l'OM: gagner le prochain match et ne pas regarder au-delà."

Longoria: "Il a des valeurs d'organisation, de travail et d'humilité. C'est un entraîneur très organisé, très structuré. Il prône des transitions offensives qui collent aux valeurs du club, de la ville et des supporters. Il correspond parfaitement à la culture et aux valeurs qu'on veut mettre en place."

Le mercato

Marcelino: Il faudra faire quelques changements, on en discute. La structure sera différente par rapport à l'an dernier, on aura besoin de profils différents à certains postes. Il y avait beaucoup de joueurs intérieurs et on aura besoin de plus de joueurs extérieurs. C'est un processus, qui doit avancer sans pause ni précipitation."

Longoria: "Je peux comprendre l'inquiétude des supporters. Avec les tours préliminaires, l'idéal serait d'anticiper pour donner au coach la possibilité de travailler avec une grande partie de l'effectif. Mais il y a des temps de mercato, les opérations doivent se faire au bon moment. Connaître notre compétition européenne aurait permis de connaitre le budget. Là, on peut être soit conservateurs soit agressifs. Trop agressifs, ce ne serait pas une bonne décision de dirigeant. Mais très conservateur, ça ne colle pas à notre ambition. On va prendre quelques risques pour donner au coach et aux supporters le meilleur effectif possible. Pour Alexis Sanchez, il y a des conversations. On respecte beaucoup ce qu'il a fait pour nous et sa stature internationale. Mais il faut aussi analyser l'effectif, avec un secteur offensif qui est à refaire, et voir quels profils sont complémentaires pour s'adapter aux besoins du coach."

Propos recueillis en conférence de presse