L'entraîneur argentin de Marseille, Jorge Sampaoli, lors du 8e de finale aller de la Ligue Europa contre Bâle, le 10 mars 2022 au Stade Vélodrome

Totalement dominateur, l'OM ne s'est imposé que 2-1 jeudi face à Bâle en 8e de finale aller de la Ligue Europa Conférence, un succès qui sans rassurer totalement les Marseillais les place en bonne position avant le retour et fait un peu baisser la pression.

Mais Marseille a décidément bien du match à boucler un match sans trembler et a encore montré jeudi qu'il restait fragile derrière et inconstant devant.

Alors que la défaite de dimanche contre Monaco (1-0) avait provoqué une forte montée de fièvre autour du club provençal, ce succès et une prestation tout de même très encourageante feront tout de même du bien, même si Marseille devrait en fait avoir déjà à peu près bouclé sa qualification.

A la pause l'OM ne menait que d'un seul but, ce qui au vu de sa très nette domination traduisait à la fois un certain manque de réussite et une inefficacité récurrente.

Débutée sous les sifflets adressés à Jorge Sampaoli, pas assourdissants mais pas timides non plus, la partie a en effet longtemps été entièrement maîtrisée par les Marseillais.

Inscrit d'une jolie panenka sur penalty par Milik (19e) après une faute de l'ancien Niçois Pelmard sur Guendouzi, le but marseillais était la récompense minimale pour une première période enlevée.

- domination totale -

Le Polonais aurait ainsi pu en ajouter un ou deux sur des offrandes de Payet, gâchées par un face-à-face perdu face au gardien (37e) ou une tête ratée (39e).

Under avait auparavant frappé le poteau (8e) et la panique était constante dans la surface suisse dès que l'OM s'en approchait, c'est à dire très souvent.

Au bout de cette première période à sens unique, Mandanda, choisi pour garder les buts comme au tour précédent, a tout de même réussi un bel arrêt sur une frappe de Ndoye, autre ancien Niçois, mais c'était bien la première fois qu'il croisait un attaquant adverse depuis la sortie des vestiaires.

Mais Bâle n'a pas les mêmes qualités offensives de Monaco, qui dimanche, après avoir également beaucoup souffert avant la pause, avait fait reculer Marseille avant de le punir (1-0).

Alors l'OM a repris sa domination et la liste des occasions s'est allongée, avec un tir au-dessus de Guendouzi en bonne position (54e), un nouveau poteau frappé par Milik (61e) ou un sauvetage sur sa ligne de Tavares devant Gerson (58), ailier gauche jeudi et qui continue donc à explorer chaque zone du terrain au gré des compositions de Sampaoli.

- Mandanda sauve Rongier -

Le but du break est enfin arrivé à un peu plus de 20 minutes de la fin sur une chevauchée de Rongier, dont le tir a été mal repoussé par Lindner, ce dont Milik a profité pour inscrire un doublé et son 8e but en sept matchs européens cette saison (2-0, 68e).

Mais comme rien n'est simple en ce moment pour Marseille, les joueurs de Sampaoli ont réussi à remettre Bâle dans le match alors qu'ils semblaient en avoir le contrôle absolu.

Un mauvais alignement de Luan Peres, à peine entré, a d'abord offert le but du 2-1 à Esposito (79e), ancien enfant prodige de l'Italie et de l'Inter Milan, qui a un peu perdu le fil de sa jeune carrière.

Il a ensuite fallu un sprint et un plongeon désespéré de Mandanda pour éviter un but contre-son-camp absurde de Rongier et l'OM alors avait vraiment perdu le fil.

Difficile au bout du compte de savoir ce que ce match aller représentera dans la saison de l'OM. Il lui offre une simple option en vue du match retour, mais le jeu marseillais a paru en progrès.

Alors que l'ambiance autour du club était tendue, la crise est également au moins repoussée à plus tard. Mais il faudra attendre le déplacement de dimanche à Brest puis le retour à Bâle pour savoir si elle est vraiment écartée.