Lucas Paqueta lors de la rencontre de Ligue 1 entre l'OGC Nice et Lyon le 12 février 2022 à Decines

Leur apport respectif à Lyon et à Lille ne fait aucun doute, mais Lucas Paqueta et Renato Sanches peinent à marquer les esprits par leur régularité, au sein de deux clubs mal en point qui s'affrontent dimanche (20h45) en Ligue 1.

- Paqueta, air de revanche ? -

Après un début de saison tonitruant, Lucas Paqueta a vécu quelques mois plus compliqués, comme son club de l'OL, entre décembre et février. 

Le Brésilien de 24 ans n'a marqué qu'un seul but depuis la fin du mois de novembre et le mercato hivernal l'a fait perdre l'un de ses proches du vestiaire, son compatriote Bruno Guimaraes, parti à Newcastle.

"Tous les joueurs ont des difficultés dans une saison car on peut être fatigué et on produit moins de beau jeu. C'est normal car la saison est longue. Je cherche toujours à être régulier à donner le meilleur de moi-même", a-t-il assuré vendredi en conférence de presse. 

Paqueta continue néanmoins de crever l'écran sur certains matches, comme lors de la victoire convaincante contre Nice (2-0) le 12 février, où son petit pont, à l'aveugle, sur Evann Guessand a donné des frissons aux supporters. 

Pour le technique milieu de terrain, la réception de Lille rappellera quelques mauvais souvenirs, après une passe catastrophique ayant coûté un but la saison dernière lors de la défaite 3-2 sur le fil.

A l'époque, Lyon était 4e et Lille allait être sacré champion, dans une saison bien mieux réussie de part et d'autre, loin du retard pris au classement par les deux formations cette année.

Cette bévue du 25 avril 2021, "c'est dans un coin de ma tête mais d'une manière positive car j'apprends tout le temps de mes erreurs. Cette erreur me rend meilleur. Nous travaillons bien pour que le match qui vient soit gagné par l"OL", a-t-il affirmé vendredi, assurant qu'il se sentait "heureux" à Lyon, malgré les rumeurs sur un potentiel intérêt du Paris SG pour la saison prochaine.

"Avec l'expérience qu'il a acquise aujourd’hui, il doit surmonter cela", a insisté son entraîneur Peter Bosz.

- Renato, fragilité tenace -

A Lille, Renato Sanches vit sans doute sa saison la plus complète depuis son arrivée à l’été 2019, mais les pépins physiques continuent d'handicaper ce joueur fragile.

De retour d’une blessure à la hanche, le Portugais n’a joué que 9 minutes contre Metz (0-0) la semaine dernière. Et il n'y avait aucune garantie qu'il puisse être titulaire mardi à Chelsea (0-2) en Ligue des champions, jusqu'au dernier moment. 

"Sur un match comme ça, si on avait pu ne pas l'utiliser on l'aurait fait. Il est capable de faire tellement de différences par sa vista, sa passe, on a misé là-dessus", avait expliqué Jocelyn Gourvennec, entraîneur des Dogues. 

Aligné sur le côté droit mais se recentrant régulièrement en possession, l'habituel milieu relayeur a été le meilleur Lillois sur la pelouse. S'il a baissé le pied après la pause, les différences faites balle au pied ont légitimé cette délocalisation. 

De quoi satisfaire Gourvennec: "Il connaît ce poste, sur lequel il a déjà été performant à plusieurs reprises. Il nous a permis de créer le surnombre et il a été très efficace dans les un contre un."

Pas de quoi renverser une équipe de Chelsea supérieure mais assez pour rappeler que, quand il est au top, le champion d'Europe 2016 est taillé pour le très haut niveau. 

Déjà performant lors de la phase de groupes, Sanches est plus irrégulier en championnat… quand il est disponible. 

Titulaire à seulement 11 reprises en 25 journées, et jamais plus de 16 fois lors de ses deux premières saisons, ses blessures freinent sa progression. Elles l'ont aussi empêché de partir pour un grand club l’été dernier, lui qui était courtisé par une bonne partie de l'Europe. 

C’est là le plus grand paradoxe du joueur de 24 ans. Obligée de faire régulièrement sans lui, son équipe trouve alors d'autres moyens d'être dangereuse. Mais, sur le terrain, il possède un bagage qui lui permet de faire la différence à tout moment. Précisément comme Paqueta.