L'attaquant de la Guinée Equitoriale Iban Salvador Edu face au Mali, lors de la CAN, le 26 janvier 2022 à Limbé, au Cameroun

Autour de l'étoile Iban Salvador, la Guinée Équatoriale compte sur le capitaine Carlos Akapo, le chef de défense Saul Coco ou le régulateur José Machin, atouts présentés par l'ancien sélectionneur Sébastien Migné avant un quart de finale de CAN contre le Sénégal, dimanche à Yaoundé.

Akapo, Capitaine Panenka

Le "Nzalang Nacional" ("L’Éclair") a été rallumé dans une séance de tirs au but mal embarquée par la Panenka du capitaine Carlos Akapo, contre le Mali en 8e de finale (0-0, 6 t.a.b. à 5).

"Il a eu du culot", juge Sébastien Migné pour l'AFP. Le latéral droit de Cadiz, en Liga, "fait partie de ces garçons de la Guinée Équatoriale qui sortent de l'ordinaire sur la scène africaine, car la plupart ont été formés en Espagne, avec une touche de technique et surtout de technique collective intéressante".

Il symbolise "cette association de joueurs sobres et rigoureux qui ont des aptitudes à jouer ensemble, comme le foot espagnol, moins par le prisme individuel que par les déplacements collectifs", poursuit le technicien.

Coco-Obiang-Ganet: le trio défensif

"Le défenseur central Saul Coco est une des révélations de cette compétition, très solide dans les duels", estime Migné.

L'ancien adjoint de Claude Le Roy en sélections africaines estime que la force défensive équato-guinéenne vaut pour son trio. Il loue "l'association" de Coco avec l'autre défenseur central, Esteban Obiang Obono, qui joue à Ibiza, "un joueur de devoir", pour Migné, et le héros buteur contre l'Algérie (1-0).

"Ils forment une charnière, avec le milieu défensif Pablo Ganet Comitre devant eux, très sobre, où il y en a toujours un pour compenser l'absence de l'autre", juge l'entraîneur français.

Ganet, buteur contre la Sierra Leone (1-0), est "plus le porteur d'eau de l'équipe, indispensable pour l'équilibre".

Jesus Owono, gardien miraculeux

Quand Migné arrive à la tête du Nzalang en novembre 2018 (et jusqu'en juin 2020), Jesus Owono, "est gardien numéro 3. Mais mon fidèle adjoint en charge des gardiens, Guillaume Koffy, m'avait dit qu'il avait quelque chose. On sentait un potentiel".

Owono, 20 ans seulement, s'impose en cours de compétition et devient un des héros de la séance de tirs au but contre les Maliens. "Il a une belle envergure, il est assez posé, la Guinée Équatoriale lui doit sa qualification", pour Migné.

Machin, Miranda et Iban Salvador

L'ancien coach adjoint des deux Congo ou du Togo "aime aussi beaucoup José Machin, le milieu de Pescara" et Josete Miranda.

"Machin, c'est un bon joueur, qui manque un peu de coffre, surtout comparé à Ganet, mais fin, précieux dans l'utilisation du ballon", estime-t-il.

Il a également le regard de Chimène pour l'ailier gauche "Miranda, un petit gabarit (1,70 m), costaud, que Getafe a prêté en Grèce" au Niki Volou, en 2e division.

Mais son coup de cœur, comme beaucoup d'observateurs, reste Iban Salvador Edu. Le milieu aux cheveux roses est "le meilleur. Il me fait penser à Valbuena, il gagne des fautes, il +engraine+ ses adversaires, il est toujours à la limite, sans aller au-delà. Quand on est son opposant, il vous fait sortir du match".

Nsue l'ancien

Enfin Migné a une pensée pour Emilio Nsue, champion d'Europe U19 2007 et Espoirs 2011 avec l'Espagne, actuellement sans club, qui "a énormément d'expérience, c'est le papa de l'équipe en l'absence de Pedro Obiang", de Sassuolo, la star de la sélection privée de CAN par un Covid agressif.

Nsue "va jouer sa vie sur les quarts". "La Guinée, c'est une équipe de +lâche-rien+, moins forte que le Sénégal assurément, mais je sens que le sélectionneur Juan Micha amène de la sérénité. Au Cameroun, elle joue presque à domicile, et puis, assure Migné, ils ont déjà réussi leur compétition".