La Lyonnaise Wendie Renard gagne son duel avec la Parisienne Sandy Baltimore en championnat, le 30 mai 2021 à Décines

Assommé 6-1 cet automne dans le souffle de l'affaire Hamraoui, le Paris SG défie ses grandes rivales de l'OL samedi (14h00) en huitièmes de finale de Coupe de France, des retrouvailles précoces qui offrent une "revanche" bienvenue pour le club de la capitale.

C'est une finale avant l'heure qui va se jouer à Saint-Germain-en-Laye entre les Lyonnaises de Wendie Renard, doubles tenantes du titre, et les Parisiennes de Marie-Antoinette Katoto, les dernières à avoir ravi la Coupe aux "Fenottes", en 2018, et le Championnat de France, en 2021.

Leur dernière confrontation a laissé un goût plus qu'amer au PSG, laminé 6-1 mi-novembre en D1, dix jours après la violente agression de la milieu Kheira Hamraoui, pour laquelle sa coéquipière Aminata Diallo a été entendue en garde à vue, avant d'être relâchée sans aucune charge contre elle.

"On a pris une bonne claque là-bas, c'était le boxeur KO en rentrant sur le ring et qui a été assommé pendant le match", a résumé Didier Ollé-Nicolle. S'il n'a "pas du tout digéré" la rencontre, et encore moins son maintien malgré une demande de report, l'entraîneur parisien se réjouit "d'avoir une revanche" deux mois et demi plus tard.

L'affaire a eu "très certainement des conséquences sur la cohésion de leur groupe" et les Parisiennes "voudront se sublimer" samedi, reconnaît son homologue lyonnaise Sonia Bompastor. "On se concentre sur nous, on arrive prêtes. J'assume ce statut de favori", a-t-elle lancé mercredi.

- "Un match de vérité" -

En tête de la D1, les Lyonnaises arrivent "pleines de confiance", selon la coach, malgré l'absence de la milieu Amandine Henry, victime d'une "grosse entorse" à une cheville. Selma Bacha et Perle Morroni, annoncées incertaines, figurent dans le groupe communiqué par l'OL vendredi, au même titre que la toute récente recrue américaine Lindsey Horan.

Côté parisien, les troupes sont quasiment au complet, à l'exception d'Estelle Cascarino et Léa Khelifi. Hamraoui a repris la compétition dimanche à Saint-Etienne (5-0), où elle a été titularisée avec Diallo.

La réception de l'OL servira de baromètre pour les Parisiennes qui, malgré les nombreuses secousses internes, disposent d'un bilan sportif largement positif avec 18 victoires sans encaisser le moindre but, en 19 matches toutes compétitions confondues.

"On sait tous que ce match de championnat, ce n'était pas la vérité. Demain ce sera un match de vérité, en tant qu'entraîneur j'ai très hâte d'y être. On a la possibilité de démontrer qui on est, staff et effectif", a déclaré Ollé-Nicolle vendredi.

- "Se poser en favoris" -

Et sa capitaine Grace Geyoro d'insister : "on a eu une défaite en championnat, sinon on a tout gagné. Aujourd'hui, nous aussi on peut se poser en favoris, on a ce droit-là parce qu'on a travaillé dur."

Les partenaires de Katoto, actuelle meilleure buteuse du Championnat, seront soutenues par quelque 450 personnes au stade Georges-Lefèvre de Saint-Germain-en-Laye. La moitié des places ont été distribuées aux familles, dirigeants, sponsors et médias notamment ; l'autre moitié est revenue aux abonnés parisiens, principalement ceux du Collectif Ultras Paris.

L'enceinte du Camp des Loges, d'une capacité d'accueil oscillant entre 1.500 et 2.000, ne fait pas le plein en raison de la nécessaire distanciation physique entre les spectateurs, selon le club. Le stade Jean-Bouin et le Parc des princes, où l'équipe joue parfois, n'étaient pas disponibles à cause des rencontres Stade Français-Toulon, dimanche en Top 14, et PSG-Nice, lundi en Coupe de France masculine.

Les autres huitièmes de finale se disputeront tous dimanche à 14h30.

Le Paris FC (actuel troisième de D1) recevra un ancien pensionnaire de l'élite, Le Havre, redescendu en deuxième division l'été dernier. Montpellier, Fleury et Soyaux défieront aussi des formations de D2, respectivement Albi, Strasbourg et Nantes. Reims se déplacera chez Monaco, le "Petit Poucet" venu de Régional 1 (l'équivalent de la troisième division) au même titre que Calais, hôte de Rodez (D2).