Le défenseur italien Giovanni Di Lorenzo vient d'égaliser pour la Squadra Azzurra contre la Suisse au stade de Rome, le 12 novembre 2021

L'Italie, incapable de battre la Suisse (1-1) vendredi à Rome, voit se rapprocher la menace des barrages pour se qualifier pour le Mondial-2022, ravivant le douloureux souvenir de la non-qualification au dernier Mondial en 2018. 

Jorginho, comme à l'aller en Suisse (0-0), a raté un penalty - sans doute généreux - obtenu par l'Italie à la 90e minute.

Le milieu de Chelsea, symbole de cette Italie moins "magique" qu'à l'Euro, a envoyé dans les nuages cette balle de match, décidé cette fois à frapper fort après avoir vu son tir bloqué par le gardien suisse Yann Sommer à l'aller.

Et tout devra donc se jouer lors de l'ultime journée, lundi, pour la première place - synonyme de billet direct pour le Qatar - entre ces deux équipes à égalité en tête (15 pts), avec un léger avantage pour les Azzurri à la différence de buts générale (+11 contre +9).

Mais la Suisse a sur le papier un dernier match plus facile, à domicile contre la Bulgarie, alors que l'Italie ira en Irlande du Nord. Et le deuxième devra en passer par des barrages, stade fatal aux Italiens il y a quatre ans. 

En décrochant le titre de championne d'Europe en juillet, la Nazionale de Roberto Mancini était revenue par la grande porte parmi les grandes nations du football. Mais cinq mois plus tard, la voilà de nouveau rattrapée par ses fantômes, faute de ne pas avoir su battre son rival direct dans la double confrontation.

Pire, cinq mois après avoir largement dominé les Suisses (3-0), à Rome à l'Euro, l'Italie a cette fois peu impressionné. Logiquement menée, elle a su égaliser sur coup pied arrêté avant la pause, mais sans réussir à vraiment emballer le match ensuite.

Devant 50.000 spectateurs (soit 75% de la capacité, la limite en vigueur en Italie actuellement), l'Italie a été d'emblée prise de vitesse par des Suisses sans complexes. 

- Sommer décisif -

Et dès la 11e minute, le nouveau venu Noah Okafor - en jambes pour sa première tituarisation - a débordé et fixé à gauche pour servir parfaitement Silvan Widmer à l'entrée de la surface; la frappe surpuissante du défenseur n'a laissé aucune chance à Gianluigi Donarumma. 

Dans la foulée, la Suisse a frôlé le 2-0 face à des Italiens prenant l'eau comme rarement. Mais Okafor a tiré juste à côté (16e) puis Xherdan Shaqiri au-dessus (18e) avant que Donnarumma ne doive s'employer sur une tête de Fabian Schär (32e).

Dans un Olimpico sonné, où les "Nati, Nati!" des supporters suisses résonnaient de plus belle, l'Italie a enfin réagi.

Mais c'était d'abord pour tomber sur un Yann Sommer affûté. Le gardien suisse, qui avait bloqué un penalty à l'aller, sortait le grand jeu devant Nicolo Barella tout près (22e) puis sur une frappe croisée de Federico Chiesa (24e).

Mais sur un coup franc d'Insigne, il avait un temps de retard sur Giovanni Di Lorenzo qui, de la tête, se jetait pour inscrire son deuxième but en sélection et faire de nouveau jaillir les "Italia, Italia" de tifosi soulagés (36e). 

La seconde période a été plus fermée, les équipes redoutant l'erreur qui les éloignerait du Qatar. 

L'entrée en jeu de Domenico Berradi (58e), pour un Andrea Belotti qui n'a pas fait oublier l'absence de Ciro Immobile, a dynamisé enfin l'attaque des Azzurri. Mais les occasions sont restées rares: Emerson a tiré au-dessus (68e), comme Chiesa (84e), et Sommer a encore été décisif sur une tentative de Insigne (77e).

Jusqu'à ce penalty raté de Jorginho qui, au lieu de libérer l'Italie, va la faire trembler jusqu'à lundi soir.