Monaco vient de prendre quatre points à Lens puis contre Paris, et débute, dimanche à Strasbourg, une série de "semaines cruciales", selon son entraîneur Adi Hûtter, qui compte sur son riche éventail offensif pour conserver une place sur le podium. 

Golovin et Minamino, en tauliers

Aleksandr Golovin est devenu le véritable métronome de Monaco. A 27 ans, lui qui est sous contrat jusqu'en 2026, est totalement épanoui et heureux en Principauté, où la tranquillité lui sied.

Auteur de six buts et quatre passes décisives en 21 titularisations en L1 (et trois suspensions), Golovin "est très bien depuis longtemps maintenant", souligne Hütter, qui apprécie sa polyvalence et sa fiabilité.

Si le Russe est un taulier de longue date, Hütter estime que le Japonais Takumi Minamino (29 ans, sous contrat jusqu'en 2026) "est actuellement à son meilleur". "D'après ce qu'on me dit, il est complétement un autre joueur que la saison dernière", se félicite-t-il.

Après une année d'apprentissage, de remise à niveau physique et un travail avec un entraîneur qu'il a côtoyé à son arrivée en Europe à Salzbourg, il a montré, pas ses percussions et ses initiatives, qu'il était devenu essentiel, bien au-delà de ses intéressantes statistiques (21 matches, dont deux ratés en raison de la Coupe d'Asie des nations, 6 buts, 5 passes décisives).

Ben Yedder-Balogun, enfin complémentaires

Alignés ensemble à Lens puis contre Paris, Wissam Ben Yedder et Folarin Balogun "se comprennent bien actuellement", souligne Hütter. "Les avoir ensemble sur le terrain est une bonne solution car ils ont deux profils différents et complémentaires", complète-t-il.

Le premier, 33 ans et capitaine, continue de marquer. Ses 11 buts (et une passe décisive) font de lui un attaquant incontournable, bien qu'il arrive en fin de contrat, qu'il ne représente pas le futur du club et que son jeu ne convienne pas toujours aux demandes du staff.

Mais pour l'instant, Hütter sait qu'il ne vaut mieux pas s'en passer. D'autant que, en attendant le retour progressif de Breel Embolo le mois prochain, WBY aide à l'émancipation tardive de Balogun.

L'Américain de 22 ans, sous contrat jusqu'en 2028, a, en effet, voulu grimper les marches trop rapidement. Il est tombé plusieurs fois cette saison. Comme contre Nice en septembre et ses deux penalties ratés, à Rouen en Coupe, et le tir au but de la qualification également gâché, ou encore à Lens, il y a deux semaines, quand Brice Samba a gagné son duel psychologique avec lui, sur un dernier penalty manqué.

"Il ne les tirera plus", a alors tranché Hütter. Balogun (5 buts, 4 passes) doit désormais "se concentrer sur son jeu, ses courses", dit l'entraîneur. Il doit ouvrir des brèches pour Ben Yedder en phase offensive, et travailler au harcèlement défensif. Mais Balogun garde l'entière confiance du staff et de ses coéquipiers, qui louent son niveau et son engagement. 

Akliouche et Ben Seghir, le futur

Lorsqu'il évoque la puissance offensive de son équipe, Hütter n'oublie jamais de mettre en avant Maghnès Akliouche, 22 ans, sous contrat jusqu'en 2026, et Eliesse Ben Seghir, 19 ans, qui a prolongé jusqu'en 2027 en janvier. Les deux jeunes talents issus de l'académie monégasque ne vivent pourtant pas la même saison.

Akliouche, devenu international Espoir avec Thierry Henry, titulaire contre Paris ou Marseille, a disputé 19 rencontres en L1, et été titularisé à cinq reprises sur la phase retour. Comme il est souvent décisif (5 buts, 2 passes), il a pleinement intégré dans une rotation haut-de-gamme.

Pour Ben Seghir, révélation de la saison dernière, c'est plus compliqué. Après une succession de blessures (épaule puis hanche) et une première partie de saison blanche, il est de retour depuis mi-janvier. S'il a participé à sept rencontres de L1, sans être encore décisif, Hütter compte sur lui pour dynamiter les fins de matches.