Le Brésilien Lucas Beraldo, arrivé cet hiver, s'est déjà installé dans la défense du PSG, qui reçoit Reims dimanche (13h00) en Ligue 1, et a marqué les esprits contre la Real Sociedad en huitièmes de Ligue des champions, notamment par sa sérénité dans ses relances.

C'est d'abord son grand sourire et ses yeux émerveillés qui ont attiré l'oeil. Titulaire lors de la double confrontation face au club basque en huitième de finale de Ligue des champions (2-0, 2-1), le joueur de 20 ans a semblé comme enchanté de jouer ses premières minutes dans la compétition, entouré de ses dix coéquipiers, le visage davantage fermé.  

Ces images viennent confirmer son surnom de "Joker" ("Coringa"): il rit inexplicablement quelques minutes avant les matches, ce qu'il explique comme faisant partie de sa préparation mentale.

Arrivé en provenance de Sao Paulo jusqu'en 2028 pour une vingtaine de millions d'euros, il a réalisé sa meilleure prestation avec le PSG mardi contre la Real Sociedad à San Sebastian, aligné aux côtés de Lucas Hernandez dans une charnière centrale inédite. 

Danilo Pereira et le capitaine Marquinhos sont restés sur le banc, encore trop justes après avoir été touché à la cuisse pour le premier et au mollet pour le second. Ce sera également le cas du capitaine parisien contre Reims dimanche, "en raison d'une douleur persistante au tendon d’Achille", selon le communiqué médical.

Plus à l'aise dans l'axe

Et ce match a confirmé un autre point: c'est bien dans l'axe que le gaucher est le plus à l'aise, après avoir joué à plusieurs reprises dans le couloir gauche, où il a été moins bon et en particulier lors du match aller contre les Basques. 

"C'est évident que chaque joueur a un poste de prédilection. Mais il ne faut pas se concentrer que sur ce poste. Si l'équipe a besoin de lui en tant qu'arrière latéral, il est ouvert à cette possibilité. C'est pareil qu'avec Lucas Hernandez", a expliqué Luis Enrique samedi en conférence de presse.

Depuis son arrivée, le Brésilien a déjà joué 12 matches dont dix en tant que titulaire (six fois dans l’axe et quatre fois à gauche), profitant des longues blessures de Milan Skriniar et Presnel Kimpembe.  

"On dirait qu'il sort du centre de formation, qu'il est Parisien, c'est fou la façon dont il s'est adapté. C'est formidable. Il a beaucoup de personnalité, beaucoup de qualités. II s'adapte bien à notre idée de jeu", a confié samedi l'entraîneur à propos du N.35.

Mardi soir au stade d'Anoeta, celui qui a remporté neuf duels et récupéré sept ballons a été à l'origine du second but grâce à une longue passe qui a éliminé plusieurs joueurs et cassé des lignes vers Fabian Ruiz. En plus d'être précieux dans ses relances, il a également bien anticipé les (rares) offensives de la Real Sociedad. 

"Je me sens vraiment bien, mais ce n'est pas seulement moi, c'est toute l'équipe qui a très bien réussi à remplir son rôle", a commenté mardi au micro de PSG TV Lucas Beraldo, qui affirme s'adapter rapidement grâce aux conseils livrés par Marquinhos à l'entraînement ou en match.

Ce joueur s'inscrit "parfaitement dans la nouvelle transformation du club": soit jeune, non "bling-bling", important pour le collectif et financièrement viable avec des contrats longs pour que les frais soient amortis, et des salaires bas avec revalorisation au fur et à mesure, avait expliqué à l'AFP une source proche du club.

Et ses performances à Paris ont été appréciées au Brésil: ce fils d'un ancien joueur brésilien a été appelé pour la première fois avec sa sélection pour la prochaine trêve internationale contre l'Angleterre et l'Espagne en matches amicaux. En sélection comme à Paris, il semble avoir les qualités pour être le successeur de Marquinhos.