Auteur d'un but extraordinaire contre le Paris SG (1-1), Amine Gouiri retrouve la grande forme au meilleur moment pour offrir des alternatives offensives de premier choix à Rennes, qui reçoit Lorient, dimanche, pour la 24e journée de Ligue 1.

Orientation du corps avant même de recevoir la passe de Désiré Doué, contrôle orienté, petit crochet, accélération, grand pont de l'extérieur sur Danilo en pleine course et pointu de l'extérieur dans la lucarne opposée: Lionel Messi lui-même n'aurait pas renié ce but au Parc.

L'espace de six secondes, Gouiri a rappelé à ceux qui l'avaient oublié sa vision du jeu, sa technique en mouvement et son sens du but qui avaient fait de lui, lors des ses années lyonnaises, "le nouveau Karim Benzema", sobriquet dont il ne veut plus entendre parler.

"Il a marqué un but de grand talent", ne pouvait que s'extasier l'entraîneur Julien Stéphan.

Après la très longue absence de Martin Terrier et son retour progressif, puis la blessure à un genou de l'attaquant algérien, qui l'a privé de Coupe d'Afrique des Nations, le coach a enfin une ligne offensive opérationnelle au complet.

"Sur la bonne voie"

"Libéré de certaines contraintes physiques", comme l'a expliqué Stephan, Gouiri "revient très bien, dans un groupe qui tourne bien. Cela libère aussi les joueurs de talent pour qu’ils s’expriment ensuite dans le dernier tiers du terrain".

Le principal intéressé avait confirmé se sentir "de mieux en mieux", au Parc, où il avait aussi réussi ses sept dribbles tentés. "Je travaille pour l’équipe, j'espère continuer comme ça, je pense que je suis sur la bonne voie", avait-il poursuivi.

Revenu dans la course à l'Europe et qualifié pour une demi-finale de Coupe de France, Rennes arrive lancé dans le dernier tiers du championnat.

"Il faut qu'on soit toujours comme ça, qu'on ait toujours les crocs, quelque soit l'adversaire, c'est ça qui fait notre force depuis le début 2024", avait souligné l'Algérien âgé de 24 ans.

Avant son chef d'oeuvre parisien, il avait inscrit un doublé contre Sochaux en Coupe (6-1), dont une frappe sublime en pleine lucarne. En barrage de Ligue Europa, il avait été le seul à vraiment inquiéter l'AC Milan à San Siro (0-3) après son entrée en jeu, avant de faire 84 minutes de très bonne facture au retour (3-2), sortant sous l'ovation du Roazhon Park.

Grande complicité avec Terrier

Avec huit buts et une passe décisive, il est encore loin des 17 buts et huit passes décisives de la saison passée, la faute à un début de saison raté, à l'image de celui de l'équipe.

"Je fais un début de saison en dessous de ce que je peux faire, j'en suis conscient, c'est à moi d'élever mon niveau de jeu", avait-il reconnu en octobre.

Mais sa complicité avec Martin Terrier, qui s'améliore lui aussi de match en match --"on sent le même football", a confié Gouiri-- et sa capacité à jouer en pointe, en soutien d'Arnaud Kalimuendo ou à gauche, ouvrent d'intéressantes perspectives pour la fin de saison s'il continue à allier participation au jeu et efficacité devant le but.

"C'est vrai qu'il y a certains matches où j'ai été bon dans le jeu mais où je n'ai pas été décisif et inversement. C'est difficile de faire les deux mais je sais que j'en suis capable", a-t-il assuré.