"C'est juste fou": Thierry Henry est revenu lundi avec "beaucoup d'émotions" à Clairefontaine, où il a été formé, comme sélectionneur de l'équipe de France espoirs à trois jours de son premier match amical contre le Danemark.

"Ça faisait bizarre, ça a bien changé depuis ce temps-là, beaucoup d'émotions, beaucoup d'histoires, d'anecdotes qui reviennent", a retracé le champion du monde 1998 en conférence de presse, avant de diriger ses joueurs pour la première fois lors d'une séance d'entraînement.

"J'ai grandi ici, j'ai vraiment grandi ici. On est resté ici, on a dormi ici. On est passé devant le bâtiment de l'INF (Institut national du football, NDLR), je me suis arrêté, j'ai regardé, j'ai pensé et je suis reparti", a-t-il ajouté, en concluant sur le sujet: "Revenir ici en tant que coach, c'est juste fou."

Les Bleuets jouent un match amical contre le Danemark, jeudi à Nancy, avant le premier match des qualifications de l'Euro-2025, le 11 septembre en Slovénie.

Henry n'a conservé que quelques joueurs présents à l'Euro-2023 cet été (élimination en quarts), tous nés en 2002, dont Rayan Cherki, Bradley Barcola, Arnaud Kalimuendo et Elye Wahi.

A Nancy, plus de 10.000 spectateurs sont attendus, a précisé Henry, preuve que son arrivée donne aux Espoirs une toute autre envergure. L'ancien attaquant d'Arsenal en est conscient.

"Je le vois bien, j'ai joué aussi en espoirs et je sais bien qu'il n'y avait pas autant de monde pour une conférence de presse", a détaillé Henry. "C'est comme ça, je ne vais pas changer ce que j'ai fait avant, et tant mieux pour l'équipe aussi, avoir du monde au stade, que les joueurs se sentent un peu plus concernés, ça fait plaisir en fait."

A moins d'un an des Jeux olympiques, et alors que l'objectif fixé par la Fédération est le podium, Henry préfère prendre les choses dans l'ordre: "difficile de parler des Jeux, je comprends l'engouement, c'est extraordinaire, mais là je suis en train de penser au Danemark, pour trouver une équipe cohérente, qui peut aussi l'être contre la Slovénie."

"Mais si on parle de l'événement, c'est extraordinaire, Marie-José Pérec, (Laura) Flessel, les Barjots, moi j'ai grandi avec ça", a-t-il confié. "J'en oublie, pardon, on a vu aussi des médailles olympiques en foot (Vainqueur en 1984, NDLR). C'est extraordinaire, ça n'arrive pas tout le temps, mais il faut se préparer pour le championnat d'Europe."