La suspension de Vitinha devrait permettre à Renato Sanches de fêter sa première titularisation en Ligue 1 avec le PSG, dimanche face à Monaco. Une réelle opportunité pour la recrue portugaise de s'affirmer comme une solution durable dans l'entre-jeu des champions de France. 

Il y a six ans, le joueur formé au Benfica Lisbonne avait débarqué au Bayern Munich après avoir été la révélation de l'Euro-2016 mais n'avait pas réussi à s'y imposer. Son transfert à Paris est l'occasion d'effacer ce premier échec dans un grand club et une partie de ce challenge se jouera dès la 4e journée de L1 contre l'ASM au Parc.

Jusqu'ici, le milieu aux origines cap-verdiennes a rongé son frein dans la peau d'un remplaçant de luxe en raison d'une signature tardive en provenance de Lille, le 4 août, se contentant de deux entrées en jeu en fin de match. Ce qui ne l'a pas empêché d'ouvrir son compteur-but sous ses nouvelles couleurs lors de la réception de Montpellier (5-2), le 13 août. La rencontre contre les Monégasques s'apparente donc à ses vrais débuts avec Paris si l'entraîneur Christophe Galtier veut bien lui offrir une place au sein du onze de départ, ce qui semble être la tendance. 

Malgré son retard physique par rapport au reste du groupe, Sanches (25 ans), qui s'est engagé jusqu'en 2027, est arrivé à Paris dans un environnement beaucoup plus familier et plus propice à son adaptation, contrairement au Bayern. Sa venue au PSG porte la marque du duo Luis Campos (conseiller football)-Christophe Galtier qu'il a connu à Lille où il a passé trois saisons avec en point d'orgue le titre de champion de France glané en 2021. Et la présence d'une forte colonie portugaise au sein de l'effectif (Vitinha, Danilo, Nuno Mendes) ne peut que faciliter son intégration.      

"La possibilité de rejoindre un grand club génère du stress mais il me semble relâché, a estimé Galtier vendredi. Il a retrouvé des compatriotes et des gens avec lesquels il a eu l'habitude de travailler. Il connaît la France et on a un vestiaire très international, donc il n'a eu aucun problème à vite faire la connexion avec les autres sur le terrain."

Sa fragilité physique est cependant un gros point d'interrogation même si ses nombreuses blessures n'ont pas dissuadé Galtier et Campos de l'embarquer avec eux dans le projet parisien.

 - Duel à distance -   

"A partir du moment où Renato est en confiance, relâché, ça va générer moins de stress et donc de blessures", veut croire Galtier.

Le joueur balaye lui aussi ces craintes.

"Je ne me sens pas préoccupé par ça, a-t-il affirmé sur Canal+, le 14 août. Je travaille, je prends soin de mon corps. On rencontre divers problèmes, parfois physiquement. On pense que l'on fait tout bien, qu'on dort bien, qu'on mange bien, qu'on s’entraîne bien. Et finalement, on finit par avoir des blessures que nous-mêmes ne comprenons pas."

L'emballement du calendrier, avec le début de la phase de groupes de la Ligue des champions, le 6 septembre (Juventus Turin au Parc des Princes), et sept rencontres prévues en 21 jours, va en tout cas obliger Galtier à user du turn-over après avoir aligné les mêmes joueurs au coup d'envoi durant les trois premières journées de L1. Sanches risque ainsi d'être pas mal sollicité.    

Le match face à Monaco pourrait d'ailleurs peser dans la réflexion de l'entraîneur parisien concernant l'identité du milieu qui sera amené à être associé à l'indiscutable Marco Verratti pour accueillir la Juve. C'est un duel à distance 100% portugais qui se profile dès lors entre Sanches et Vitinha si le schéma en 3-4-3 est maintenu.    

"La paire Sanches-Verratti peut être très performante, analyse Galtier. Renato est un joueur plus puissant, capable de casser des lignes sur des accélérations et mais aussi nous apporter plus de densité dans la récupération."

Sanches a lui déjà hâte de faire la doublette avec le champion d'Europe italien.

"Il a toujours été un joueur que j'ai beaucoup aimé, a-t-il déclaré sur Canal+. J'aime beaucoup son style de jeu, techniquement, il est très fort. C'est un très grand joueur."