Les Parisiennes, privées de Kheira Hamraoui, ont dominé le Real Madrid sur sa pelouse en Ligue des champions à Valdebebas, le 18 novembre 2021

Les joueuses du Paris SG, troublées par l'agression de Kheira Hamraoui et ses remous en interne, "ont envie de prendre du plaisir et retrouver un peu de normalité", a déclaré jeudi la milieu Kenza Dali, assurant que ce n'était "pas forcément un sujet" en équipe de France.

Chez les Bleues, réunies depuis lundi, "ce n'est pas forcément un sujet. Parfois, c'est mieux de ne pas en parler et de passer à autre chose", a réagi la joueuse de West Ham devant la presse réunie à Vannes, à la veille de France-Kazakhstan en qualifications pour le Mondial-2023. "Je pense qu'elles ont envie de prendre du plaisir et de retrouver un peu de normalité".

"Qu'il y ait un problème ou pas, on a toutes des affinités, on échange beaucoup entre nous, la porte est toujours ouverte. Mais on n'a pas eu besoin de dire aux filles +on est là pour vous+, elles le savent. Je n'ai pas trouvé le groupe différent", a poursuivi Dali.

"Je pense que les joueuses du PSG sont heureuses de casser cette routine, d'avoir une atmosphère différente avec des visages différents. Je les ai trouvées comme d'habitude, à l'entraînement ou en dehors", a-t-elle insisté.

Hamraoui a été victime d'un violent guet-apens dans la soirée du 4 novembre, au retour d'un dîner d'équipe, et lors duquel deux agresseurs masqués l'ont attaquée à la barre de fer au niveau des jambes. Sa coéquipière au PSG Aminata Diallo, témoin de la scène, a été interpellée puis placée en garde à vue pendant deux jours, avant de ressortir libre.

Les deux joueuses n'ont pas repris la compétition et ne figurent pas dans le groupe retenu par Corinne Diacre, à l'inverse des autres Parisiennes Elisa De Almeida, Grace Geyoro, Sandy Baltimore, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto.

"J'ai laissé la possibilité aux filles d'en parler, de s'exprimer à ce sujet. Je ne sais pas si elles ont pris ce temps de parole ou pas. En tout cas, dès le début du stage, les filles étaient très concentrées sur l'équipe de France et les deux matches à venir", a commenté de son côté Corinne Diacre. 

La sélectionneuse a jugé "important, pour celles qui ont vécu ces choses-là, de passer à autre chose, de ne pas rapporter les soucis et les problèmes du club en équipe de France. Elles arrivent vraiment à faire la part des choses, en tout cas de mon point de vue ça s'est bien passé", a-t-elle affirmé.