Entre départ canon, passages sur le banc et retour en forme, la première saison de Moussa Diaby n'a pas été linéaire à Aston Villa, mais l'entraîneur Unai Emery apprécie la progression du Français avant la réception de Lille, jeudi en Ligue Europa Conférence.

Le club de Birmingham a réalisé le plus gros transfert de son histoire l'été dernier avec l'ailier de 24 ans, tête de gondole du Bayer Leverkusen de Xavi Alonso, à qui il a fallu verser plus de 50 millions d'euros, selon la presse.

Diaby a dompté la pression de ces gros millions dans un début de saison tonitruant, contribuant notamment à six buts (trois marqués et trois passes décisives) lors de ses dix premiers matches de Premier League, tous disputés comme titulaire.

La flamme a cependant commencé à vaciller par la suite, sous l'effet d'une baisse d'efficacité et du jeu de la concurrence.

Unai Emery a parfois préféré Leon Bailey sur le côté droit et l'ailier jamaïcain de 26 ans a saisi pleinement sa chance, poussant Diaby a patienté sur le banc des remplaçants.

En février, notamment, le "Titi" formé au Paris Saint-Germain a dû ronger son frein, utilisé comme "joker" en fin de match, avant de refaire surface le mois suivant, en club et en sélection.

Son temps de jeu à Aston Villa "s'est un peu réduit, mais il est capable d'être décisif, de marquer et de faire marquer", a mis en avant Didier Deschamps pour justifier la convocation de Diaby, un an après la dernière.

Figurer dans la dernière liste des Bleus avant l'Euro-2024, en l'absence de Kingsley Coman (forfait) et aux dépens notamment du prometteur Bradley Barcola, a probablement fait du bien à l'ex-Parisien, peu utilisé durant le rassemblement mais revenu dans la lumière, juste avant et juste après.

"Il s'améliore" dixit Emery

Il s'est distingué avec une passe décisive face à West Ham (1-1) avant de rejoindre Clairefontaine, puis avec un but et un "assist" contre Wolverhampton (2-0) à la reprise.

"Pour certains joueurs, l'adaptation à la Premier League et à notre idée, notre style, nos exigences, c'est plus facile ou parfois plus difficile", a expliqué Emery, le 5 avril, à propos de Diaby. "Il s'améliore" et "je suis très content de sa progression", a-t-il dit.

L'entraîneur espagnol a rappelé à cette occasion combien la polyvalence du Français, capable de jouer "sur le côté ou à l'intérieur, comme numéro 10 ou deuxième attaquant", était précieuse à ses yeux.

Pour Diaby, ce côté couteau suisse sur le front de l'attaque a cependant un inconvénient, celui d'être trimbalé d'un match à l'autre à une position différente sans pouvoir perfectionner les automatismes.

En tout cas, "il s'adapte de mieux en mieux à tout ce que nous planifions et à tout ce que nous faisons sur le plan tactique", a insisté Emery.

L'ex-manager de Séville, Paris, Arsenal et Villarreal a décelé dans la saison un axe d'amélioration chez son attaquant: "essayer de rester calme, ne pas se précipiter ou être impatient" dans le jeu, et désormais "c'est ce qu'il fait", a-t-il applaudi.

Ces déclarations sont intervenues après une titularisation contre Manchester City (défaite 4-1) et avant une entrée dans le temps additionnel face à Brentford (3-3) en championnat.

En Ligue Europa Conférence, au tour précédent, Emery l'a installé dans le "onze" de départ contre l'Ajax Amsterdam, à l'aller (0-0) et au retour (4-0). Bis repetita face à Lille?