Éliminé de la Ligue Europa, battu par Monaco à l'entame d'une série de cinq matches contre des adversaires dans la course à l'Europe, Lens espère un rebond à Lyon dimanche (20h45), pour éviter une potentielle désillusion.

Pour l'instant, les étoiles ne sont pas alignées. Après une jolie série de trois victoires pleines de promesses, tant dans l'affirmation de ses jeunes joueurs à fort potentiel comme Andy Diouf (20 ans), Neil El Aynaoui (22 ans) et David Pereira da Costa (23 ans), que dans le jeu offensif, Lens est retombé dans une spirale négative qui l'éloigne de la Ligue des champions.

Certes, les Lensois sont toujours en course, à la sixième place (36 points), quatre unités derrière Nice (quatrième), mais ils ne bénéficient pas d'un élan qui inciterait à l'optimisme.

Au contraire, leur match nul à Reims (1-1) et surtout leur élimination de la Ligue Europa contre Fribourg (0-0, puis 3-2) suivie de leur défaite à domicile contre Monaco (3-2) dans des scénarios cruels les ont atteints psychologiquement.

Il leur faut désormais se relever de ces défaites douloureuses concédées dans les derniers instants pour ne pas gâcher cette superbe remontée au classement opérée après leur début de saison catastrophique.

Lens n'a plus le don contre les bons

Leur quête de joutes européennes risque de se décider au cours des quatre prochains matches de Ligue 1 contre des adversaires directs. Le club artésien a perdu la première manche contre l'ASM, plombé par deux erreurs individuelles de ses tauliers Kevin Danso et Brice Samba. Il lui en reste quatre: à Lyon (certes encore loin, dixième), à domicile contre Brest (deuxième) puis Nice avant un déplacement chez son rival de toujours, Lille (cinquième).

Or, il y a un hic. Cette saison, les joueurs de Franck Haise peinent contre les cadors du championnat, contrairement à l'exercice 2022-2023, où ils avaient un bilan de cinq victoires, un match nul et deux défaites contre les quatre clubs qui ont terminé, comme eux, dans les cinq premiers.

"On n'a pas la même maturité que l'année dernière, analyse l'entraîneur du club de l'Artois. L'efficacité fait partie de la maturité, les choix de jeu, la gestion des temps forts, des temps faibles. On a une équipe qui est nettement plus jeune, et tant mieux."

Avant de rappeler: "La maturité n'est pas dû qu'à la jeunesse des joueurs, on a des joueurs plus expérimentés qui ont aussi fait des erreurs", ce qui constitue peut-être une référence au duel perdu de Danso et à la bévue de Samba contre Monaco, qui ont coûté deux buts.

"Je reste fier"

Selon le Normand, l'expérience permettrait de "finir les matches comme on doit les finir, savoir protéger sa surface" notamment.

L'absence des pistons gauches Deiver Machado, Massadio Haïdara et Jhoanner Chavez, tous blessés, est un autre coup dur pour Lens, qui va sans doute devoir bricoler avec Przemyslaw Frankowski.

Mais le club du bassin minier n'a pas tout perdu. Il lui reste ses principes de jeu, son abnégation, son sens du collectif, qui n'ont pas suffi en Allemagne ni à domicile contre le club du Rocher.

"C'est sûr que ce n'est pas infamant, surtout avec la qualité de nos matches ces derniers temps, relativise Franck Haise. Je reste fier de mon équipe, de ce qu'on produit, je sais qu'on doit encore aller chercher des choses pour que, ces équipes qui sont meilleures que nous, on puisse les battre comme l'année dernière."

"Quand on donne tout, les erreurs, je les accepte", conclut-il, fidèle à sa philosophie. Mais il ne faudra pas en commettre contre Lyon, qui, fort de ses quatre succès en autant de rencontres, fonce vers le haut du classement.