Maladroit et peu inspiré tactiquement, Monaco a été sorti par Rouen, équipe de National, aux tirs au but (1-1, 6-5 t.a.b.), jeudi, en huitième de finale de la Coupe de France.

Déjà tombeurs du tenant du titre, Toulouse, au tour précédent, au terme d'un scénario incroyable (3-3, 12-11 t.a.b.), les Normands recevront  Valenciennes (L2), fin février, en quart.

Alors que Folarin Balogun, qui avait ouvert le score sur pénalty, a eu la qualification au bout du pied lors du cinquième tir au but, c'est le gardien Léonard Aggoune qui en stoppant la tentative de l'Américain puis celle de Maghnes Akliouche, qui a été le héros du soir.

Privé de Wissam Ben Yedder, préservé en vue d'un derby crucial à Nice ce week-end, Monaco n'a eu au final, que ce qu'il méritait.

Face à des Rouennais complètement décomplexés, les deux divisions d'écart se sont dissoutes dans le crachin normand qui a arrosé une bonne partie du match.

L'ambiance presque sud-américaine mise par les supporters locaux -- avec un usage immodéré d'engins pyrotechniques qui va coûter cher en amendes à un club aux finances encore fragiles --, a donné à ce match des airs de traquenard.

Monaco ne pourra se réfugier ni derrière l'effet de surprise, ni derrière la qualité d'un terrain irréprochable, même si le stade est partagé avec un club de rugby, pour expliquer ses difficultés.

Défensivement, la première période de Guillermo Maripan, dans l'axe de l'arrière-garde monégasque, explique en revanche en grande partie le score de parité au coup de sifflet final.

A la 24e minute, il avait été trop facilement éliminé par Damien Loppy, dont la frappe avait été déviée sur le poteau par Radoslaw Majecki, avant que Mohamed Salisu ne sauve sur sa ligne sur la reprise de Mathieu Mion.

Monaco pas convaincant

Et dans le temps additionnel, c'est le Chilien qui, en oubliant totalement de remonter sur un coup-franc, avait remis tout le monde en jeu, permettant aux défenseurs centraux adverses, Valentin Sanson et le capitaine Clément Bassin, de combiner pour l'égalisation de ce dernier (1-1, 45e+5).

Maripan s'est tout de même rattrapé lors du second acte en repoussant devant sa ligne une reprise de Lamine Sy qui avait hérité d'un ballon sans grand danger trop mollement claqué par Majecki (56e).

Offensivement, Monaco n'a guère été plus convaincant, peinant à se créer de vraies occasions en se montrant trop maladroit dans la dernière ou l'avant-dernière passe et s'entêtant de façon inexplicable à vouloir passer par l'axe.

Malgré son tir au but raté, Folarin Balogun a été le seul vrai danger monégasque.

Il avait déjà failli ouvrir le score à la 9e minute en dribblant Aggoune, avant de ne trouver que l'extérieur du petit filet en essayant de redresser le ballon.

Vingt-quatre minutes plus tard, sur une occasion très similaire, il a cette fois été accroché dans la surface par leportier normand et il n'a pas tremblé pour transformer le pénalty (0-1, 35e).

En seconde période, il avait aussi fait passer les premiers frissons sur une belle frappe en pivot de l'entrée de la surface (50e).

Mais c'est beaucoup trop peu quand on est le deuxième budget de Ligue 1 et la situation d'Adi Hütter sur le banc semble de plus en plus fragile.