Après une période mouvementée durant la trêve internationale, Rudi Garcia et Naples se sont rassurés en balayant Vérone (3-1), tandis que l'Inter est repassé en tête en dominant le Torino (3-0) samedi lors de la 9e journée du Championnat d'Italie.

La défaite à domicile contre la Fiorentina (3-1), juste avant la trêve, les avait, selon les rumeurs, conduits tout près du divorce.

Assis dans la tribune d'honneur du stade Marcantonio Bentegodi, le propriétaire-président du Napoli Aurelio De Laurentiis a vu son entraîneur gérer sans mal l'absence sur blessure de Victor Osimhen, en mettant en place un trident offensif qui n'a laissé aucune chance à Vérone.

Grâce au doublé de Khvicha Kvaratskhelia (43e et 55e) servi à chaque fois par Matteo Politano, auteur du premier but (27e), avec Giacomo Raspadori à la baguette, le champion d'Italie en titre s'est relancé avec brio.

Il reste, pour l'instant, 5e au classement, mais il est sur les talons de la Juve (3e) et de la Fiorentina (4e), eux aussi avec 17 points, et à cinq longueurs du nouveau leader, l'Inter, qui devance d'un point l'AC Milan opposé dimanche la Juventus.

"On a atteint notre objectif, c'était important de gagner ici", a insisté Rudi Garcia, au micro de la plateforme DAZN.

Doublé de Kvaratskhelia

"Quand on a des absents, même quand il s'agit d'Osimhen, notre effectif est bien pourvu, je n'étais pas vraiment inquiet", a souligné l'ancien coach de l'OM et de l'AS Rome.

En l'absence d'Osimhen, touché à une cuisse avec le Nigéria et dont l'indisponibilité pourrait durer un mois, c'est l'autre principal artisan du sacre 2022-23, Kvaratskhelia, qui fait mouche.

Alors qu'il était resté muet de mars à fin septembre, l'attaquant géorgien a marqué trois buts en moins d'un mois.

"Il joue sans se poser de questions, il n'y a plus cette longue disette au-dessus de lui. Quand il est comme ca, il pèse sur la défense et il est décisif", s'est félicité l'entraîneur français.

Garcia a toutefois trouvé à redire sur la dernière demi-heure de son équipe qui a permis à Vérone de réduire l'écart et de menacer à plusieurs reprises Alex Meret, souverain sur sa ligne.

"On leur a laissé trop l'initiative. Il ne faut pas exclure que les joueurs ont commencé à penser au match de Ligue des champons à Berlin", a-t-il estimé.

Garcia va pouvoir préparer sereinement le match contre l'Union Berlin mardi et le choc contre l'AC Milan à domicile dimanche prochain.

Thuram débloque l'Inter

Un peu de sérénité après la tempête: très critique de son entraîneur après la déroute contre la Fiorentina, Aurelio De Laurentiis a soufflé ces derniers jours le chaud et le froid.

Il a notamment rencontré l'ex-sélectionneur italien Antonio Conte, sans club depuis son départ de Tottenham et estimé que Garcia "ne connaissait plus le football italien", avant de dissiper les rumeurs d'un éventuel limogeage jeudi lors d'une conférence de presse fleuve.

A Turin, il a fallu attendre l'heure de jeu pour que l'Inter, bousculé jusque là, prenne le meilleur face au Torino.

L'international français Marcus Thuram a débloqué la situation en reprenant victorieusement le centre en retrait de Denzel Dumfries (59e).

Son partenaire en attaque, l'Argentin Lautaro Martinez, a assommé de la tête le Torino avec son 11e but en championnat (67e), avant que Hakan Calhanoglu n'ajoute un troisième but sur penalty dans le temps additionnel (90+5e).

"C'est une victoire importante dans notre saison, venir dans ce stade et gagner face à cette équipe intense n'est pas facile", a souligné l'entraîneur de l'Inter Simone Inzaghi

L'Inter qui restait sur un nul à domicile contre Bologne (2-2) début octobre avant la trêve internationale et qui était leader de la 3e à la 7e journée, a signé sa quatrième victoire à l'extérieur en autant de déplacements, sans concéder un seul but.