Soirée cauchemardesque pour le Brésil: Neymar est sorti en pleurs sur une civière, blessé à un genou, et la Seleçao s'est inclinée 2-0 face à l'Uruguay de Marcelo Bielsa, mardi, à Montevideo, son premier revers en qualifications pour un Mondial depuis 2015.

L'avant-centre de Liverpool Darwin Nunez a été le grand artisan de la victoire uruguayenne, avec un but (41e) et une passe décisive pour De la Cruz (77e), mettant fin à une invincibilité de 22 ans des Brésiliens face à la Celeste. 

Les quintuples champions du monde avaient enchaîné auparavant 37 matches sans défaite en matches des qualifications sud-américaines pour le Mondial.

Dans les qualifications au Mondial-2026, les hommes du nouveau sélectionneur Fernando Diniz, qui devrait être remplacé par Carlo Ancelotti en juin 2024, venaient déjà d'enregistrer une contre-performance à domicile face au Venezuela (1-1), jeudi, à Cuiaba. Mais c'est une véritable claque que les Brésiliens ont reçue mardi, au stade Centenario de Montevideo.

Juste après l'ouverture du score de Nunez, d'une tête plongeante rageuse, nouveau coup de tonnerre: Neymar se tord de douleur sur la pelouse.

Le numéro 10 brésilien est mal retombé après un accrochage avec De la Cruz et s'est blessé au genou gauche. Il a dû sortir sur une civière, pleurant à chaudes larmes.

En attendant l'Argentine

Ces deux rebondissements ont eu lieu au terme d'une première mi-temps insipide, avec des fautes à répétition et pas le moindre tir avant le but de Nunez.

Il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir la première salve brésilienne, une tête non-cadrée de Gabriel Magalhaes.

Rodrygo a sonné la révolte avec un coup-franc sur la barre (68e), mais De la Cruz a mis fin aux espoirs du Brésil en doublant la mise en reprenant un centre de Nunez.

De retour dans le onze titulaire au détriment de Richarlison, Gabriel Jesus, très en jambes avec Arsenal, a été méconnaissable, tout comme Vinicius.

Richarlison est finalement entré à la place de Neymar, mais il n'a pas su pallier l'absence de créativité des Brésiliens.

Face à une Seleçao atone et amputée de sa star, le public uruguayen, aux anges, pouvait entonner des "olé" à chaque touche de balle de ses joueurs en fin de match.

"Je suis très reconnaissant envers les joueurs, qui se sont battus, pour prendre l'avantage et le conserver", a réagi l'entraîneur  argentin de la Celeste, Marcelo Bielsa, qui avait décidé de ne pas retenir les attaquants historiques Luis Suarez et Edinson Cavani (plus de 250 sélections à eux deux).

"Nous avons très bien défendu, mais nous devons encore nous améliorer pour prendre le ballon plus vite à l'adversaire", a-t-il ajouté, jugeant qu'il s'agissait de la meilleure prestation de l'Uruguay depuis le début de ces éliminatoires.

Cette victoire permet aux hommes de Bielsa, 2es, de passer devant le Brésil au classement avec 7 points en quatre rencontres, avant d'aller chez le leader argentin le 16 novembre, à Buenos Aires. Cinq jours plus tard, les champions du monde affronteront le Brésil au stade Maracana de Rio de Janeiro.