L'Olympique lyonnais a perdu son premier match de la saison de Ligue 1 à Strasbourg (2-1) dimanche, montrant des doutes sur le terrain alors que le club inquiète déjà en-dehors, encadré financièrement par la DNCG.

Au Stade de la Meinau, l'OL a commencé par une défaite cette saison si particulière pour le club qui n'est désormais plus dirigé par Jean-Michel Aulas.

A l'inverse, la nouvelle ère a débuté de la meilleure des manières à Strasbourg, désormais détenu par le riche groupe d’investisseurs américain BlueCo, également propriétaire de Chelsea, et entraîné par Patrick Vieira.

C'est pourtant le club rhodanien qui a été plus entreprenant et dangereux que Strasbourg lors d'une première période très calme, heurtant notamment le poteau par Alexandre Lacazette (41e).

Une opposition de styles animait alors la rencontre, entre le jeu de possession que prône Laurent Blanc depuis ses débuts d'entraîneur, et les contre-attaques menées par les hommes de Vieira, peut-être par défaut.

Il n'empêche, ce sont bien ces derniers qui ont été les plus réalistes, parvenant à ouvrir le score grâce à un coup franc malin de Jean-Ricner Bellegarde (63e).

Sur le côté de la surface de réparation lyonnaise, le milieu de terrain a enroulé son ballon, qui n'a finalement pas trouvé preneur, trompant Rémy Riou, lent sur le coup. Habituelle doublure d'Anthony Lopes, le vétéran (36 ans) devra être plus prompt sur sa ligne jusqu'à la fin du mois d'août, en l'absence du titulaire, blessé au visage.

C'est encore Bellegarde qui s'est échappé sur le côté droit lyonnais pour servir idéalement Lebo Mothiba (76e), qui n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond des cages de Riou, impuissant.

Balbutiements lyonnais

Sonnés, les Lyonnais n'ont réagi que timidement, par une frappe de Tolisso repoussée (86e), avant de finalement réduire le score par Nicolas Tagliafico, à la réception d'un centre de Maxence Caqueret (88e).

Ils ont ensuite eu plusieurs occasions dans la surface strasbourgeoise, en vain.

Ce n'est pas encore la crise à Lyon, mais cette défaite initiale intervient dans un climat pesant autour du club, entre une phase de préparation ratée et un mercato rendu très difficile par l'encadrement de la masse salariale et des transferts de la DNCG, gendarme financier du football français.

Les insuffisances lyonnaises entrevues sur le terrain dimanche ne rassureront sans doute pas Laurent Blanc, qui a demandé "des recrues d'ici au 31 août".

Au contraire, le Racing club de Strasbourg a été très actif sur le marché des transferts, même si ses recrues estivales ne se sont pas particulièrement montrées.

Titularisé en pointe, le Néerlandais Emanuel Emegha a eu plusieurs occasions de se montrer à son avantage, mais il a complètement oublié Lebo Mothiba, seul (24e), préférant s'entêter contre deux défenseurs. Le grand néerlandais (1,95 m) avait déjà auparavant privilégié l'option solitaire, peut-être par besoin de prouver sa valeur sous ses nouvelles couleurs.

Ces opportunités manquées n'ont toutefois pas empêché Strasbourg de réussir sa première de l'ère BlueCo, ni Vieira de réussir ses premiers pas en Alsace.