Nantes a continué de sombrer dans la lutte pour le maintien en s'inclinant 2-0 à domicile face à Strasbourg, concurrent direct, qui s'est pour sa part donné un peu d'air, dimanche lors de la 34e journée de Ligue 1.

Comme mercredi à Brest, les Canaris ont bien entamé la rencontre avant de lâcher prise après une bourde défensive: 17e avec 32 points, ils accusent désormais deux longueurs de retard sur Auxerre (16e) et trois sur Brest (15e) et Strasbourg (14e).

Et la spirale négative ne plaide pas en leur faveur. Ils ont signé dimanche leur 11e match sans victoire en L1, en se retrouvant menés 2-0 pour la sixième fois sur leurs huit dernières rencontres toutes compétitions confondues.

Encore une fois, les hommes d'Antoine Kombouaré ont paru tétanisés, fébriles, comme submergés par l'enjeu du maintien, incapables de s'exprimer, de jouer vers l'avant, à la merci de la moindre faute individuelle. 

Bien sûr, tout aurait pu en être autrement si dès la 30e seconde, alors que les Strasbourgeois étaient encore dans le brouillard des fumigènes, Mostafa Mohamed avait remporté son face à face avec Matz Sels après une jolie talonnade d'Ignatius Ganago. 

Il y avait incontestablement davantage de maîtrise, de sérénité dans le camp alsacien.

Et pourtant Nantes a bénéficié du plein soutien du stade de la Beaujoire et notamment de son poumon, la Brigade Loire. Mais chaque incursion du Racing s'est transformée en peur bleue pour les supporters Jaune et Vert.

Habituel roc de la défense, Nicolas Pallois s'est fait constamment prendre de vitesse par Jean-Ricner Bellegarde dans son dos. 

Auteur d'une bourde monumentale à Brest, Alban Lafont a retardé l'échéance dans un face à face avec Morgan Sanson (25e) et sur une reprise de Habib Diallo (29e). Il a aussi repoussé une reprise croisée du droit de Sanson (45e+1), dans une action où Andrei Girotto a ensuite sauvé sur la ligne une frappe de Maxime Le Marchand.

Erreurs individuelles

Comme souvent, Nantes a trop peu proposé en face. Kombouaré avait construit un 5-2-1-2 pour stabiliser l'édifice et ne plus avoir à courir après le score. Mais c'était sans compter, encore une fois, sur les erreurs individuelles.

Après moins d'une demi-heure de jeu, Jean-Charles Castelletto a crocheté le pied de Bellegarde à l'entrée de la surface, permettant à Diallo d'ouvrir le score sur penalty (1-0, 26e), son 18e but de la saison. 

Et au retour des vestiaires, une relance hasardeuse de Quentin Merlin a permis à Diallo de servir Habib Diarra, qui a pris les défenseurs nantais de vitesse pour aller battre Lafont (2-0, 47e).

Bien sûr, Nantes a fini avec le ballon dans les pieds mais n'a rien su en faire.

Dans ces conditions, difficile d'imaginer un rebond la semaine prochaine à Toulouse, vainqueur 5-1 au Stade de France. 

Dans ce sprint final, le président Waldemar Kita souhaiterait changer d'entraîneur pour provoquer un électrochoc, selon ses proches, mais il ne trouve pas d'alternative.

Exemplaire toute la saison, le public a encore soutenu les siens pendant une bonne partie du match, marqué seulement par quelques jets d'objets sur la cage de Lafont, des banderoles hostiles à Kita, quelques sifflets... et un départ en masse de la Tribune Loire à la fin.