L'homme d'affaires américain Bill Foley, qui vient de racheter le club anglais de Bournemouth, va entrer au capital de Lorient, a annoncé vendredi le club breton.

Le communiqué ne donne aucun chiffre mais, dans un entretien au quotidien Ouest France, Loïc Féry, propriétaire et président du club depuis 2009, a évoqué une augmentation du capital de 10 millions d'euros et précisé: "Le nouvel actionnaire aura 40% du capital au plus tard cet été".

L'accord a été conclu avec Foley et ses partenaires au sein du consortium Black Knight Football and Entertainment (BKFE), qui ont racheté en décembre la totalité des parts de Bournemouth avec l'objectif de créer un nouveau groupe de clubs européens et sud-américains.

Remonté en L1 en 2020 et à la peine pendant deux ans, Lorient réalise cette saison des performances inattendues sous la houlette du nouvel entraîneur Régis Le Bris. 

Avec 32 points en 18 journées, un total que l'équipe n'a approché qu'à la mi-avril la saison dernière, Lorient est 6e du championnat.

"Accompagner les beaux résultats"

"On ne va pas jouer la Ligue des Champions parce qu'on a un nouvel actionnaire", a-t-il expliqué. "Mais le renfort de notre capital et de notre base actionnariale va nous permettre d'accompagner au mieux les beaux résultats".

Bill Foley, né au Texas et âgé de 77 ans, est un grand amateur de hockey sur glace, patron de la franchise de Las Vegas, qui évolue dans le Championnat nord-américain (NHL). Passé par l'armée de l'Air, il a fait fortune dans la finance et grâce à des investissements dans le vin, l'hôtellerie et le sport.

Il a fait partie des investisseurs réunis pour aider John Textor à racheter l'Olympique lyonnais (OL), mais sa part de financement, à travers une ligne de crédit qu'il détenait pour garantir l'opération, a été refusée par les banques.

Selon plusieurs médias britanniques, son entrée au capital n'est qu'une première étape avant une prise de contrôle à terme mais Féry a assuré que ce n'était pas acté. Il tient en effet à rester l'actionnaire principal jusqu'en 2026, l'année du centenaire du club.

"Ce n'est pas un désengagement de ma part, mais une stratégie de renforcement du capital du club", a-t-il insisté, en assurant que Lorient n'allait pas devenir "un club filiale de Bournemouth".

"Nous aurons évidemment des synergies à développer, notamment autour de la formation, du marketing et peut-être aussi de passerelles permettant à certains de nos joueurs de rejoindre la Premier League si tout le monde s'y retrouve", a-t-il expliqué.

Cela ne rassurera pas forcément les supporters, qui redoutent de voir le club perdre son identité. Mais Féry, qui n'est pas breton et vit à Londres, a rappelé que le discours avait été le même à son arrivée.

"Le lien avec les Lorientais et l'esprit familial des Merlus restent inscrits dans le marbre", a-t-il insisté.