Les joueurs du Bayern Munich, après le 4e but marqué contre Hoffenheim, lors de leur match de Bundesliga, le 30 janvier 2021 à Munich

"Nous avons la grande chance de pouvoir écrire l'Histoire". Comme Joshua Kimmich, les joueurs du Bayern Munich veulent ajouter à leur Grand Chelem de cinq titres en 2020 un sixième trophée: le Mondial des clubs au Qatar.

Lundi (19h00) à Doha, les champions d'Europe défient en demi-finale le club égyptien d'Al-Ahly, vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique. 

"C'est une équipe qui a l'ambition de jouer au football et qui a beaucoup de solutions offensives. Leurs défenseurs latéraux sont également très offensifs", a analysé l'entraîneur bavarois Hansi Flick, appelant ses joueurs à ne surtout pas sous-estimer cet adversaire.

S'ils s'imposent, les Allemands disputeront la finale jeudi (19h00) contre les Tigres, l'équipe mexicaine de Nuevo Leon qui s'est qualifiée dimanche en battant les Brésiliens de Palmeiras 1-0, grâce à un pénalty de son attaquant français André-Pierre Gignac, déjà auteur d'un doublé en quart de finale contre les Sud-Coréens d'Ulsan Hyundai (2-1).

"Nous allons au Mondial des clubs avec l'objectif très clair de ramener la Coupe du monde à Munich. Six trophées la même année, jusqu'ici seul le FC Barcelone l'a fait", a lancé le patron du Bayern Karl-Heinz Rummenigge, plein d'enthousiasme.

- "Parlez à Infantino" - 

Le Bayern a gagné en 2020 le Championnat et la Coupe d'Allemagne, la Ligue des champions et les Supercoupes d'Allemagne et d'Europe. 

En 2013, le "Rekordmeister" avait décroché cinq trophées sur six, dont le Mondial des clubs, mais il avait dû abandonner la Supercoupe d'Allemagne à son grand rival de l'époque, le Borussia Dortmund.

"Vouloir toujours tout gagner, c'est depuis longtemps inscrit dans l'ADN de ce club", a rappelé Rummenigge, en dévoilant un épisode de la vie du club qui illustre cette mentalité.

Lorsque, à l'automne, il été question d'annuler le Mondial pour cause de coronavirus, a-t-il raconté, Hansi Flick et une délégation de joueurs cadres de l'équipe sont venus le voir, pour lui demander de parler à son ami Gianni Infantino, le patron de la Fifa, afin de le convaincre d'organiser le tournoi coûte que coûte.

Rummenigge assure que cette démarche l'a impressionné: "Ils ont tout gagné en 2020, ils ont un calendrier infernal à gérer, mais ils en veulent toujours plus", a-t-il admiré.

"Nous voulions absolument jouer ce tournoi", a confirmé Flick, "nous savons que c'est de la fatigue en plus, mais nous arrivons motivés".

- Le Bayern fatigué -

Un contretemps à l'aéroport de Berlin samedi soir a encore ajouté à la pression. Alors qu'il devait décoller en soirée pour voyager de nuit et arriver à Doha vers 07h00 du matin samedi, l'avion de l'équipe a été cloué au sol dans la capitale allemande et les joueurs n'ont débarqué à Doha qu'en fin d'après-midi.

Sur le plan sportif, le Bayern est fatigué et moins brillant que l'été dernier, mais sa puissance offensive (3 buts par match de moyenne cette saison) continue à faire la différence: il reste sur cinq victoires consécutives en Bundesliga.

"On analyse toujours notre jeu en disant +le Bayern n'est plus aussi dominateur que l'été dernier+. Mais il ne faut pas oublier que l'été dernier a été pour nous absolument exceptionnel", a plaidé récemment Thomas Müller.

"Nous avons eu une petite pause hivernale pour reprendre quelques forces", a complété Kimmich, "nous avons un excellent effectif, nous pouvons faire tourner. Dire que nous avons trop de matches n'est pas vraiment une excuse valable. Les conditions sont réunies pour que nous fassions un bon tournoi".

Les champions d'Allemagne sont quasiment au complet au Qatar. Seuls Leon Goretzka et Javi Martinez, testés positifs au coronavirus, sont restés à Munich.

Depuis 2013, le Mondial des clubs n'a jamais échappé au représentant européen.